Le fjord du Saguenay dévoile sa biodiversité insoupçonnée

Le 20 août dernier, les avancées récentes du Groupe de Recherche sur l’Écosystème du Fjord du Saguenay (GREFS) ont été présentées au Pavillon du quai des croisières de La Baie. Cet événement représentait une étape importante pour Rio Tinto, grâce à un investissement de 2,67 M$ provenant du Fonds Rio Tinto Canada (2021-2026), réaffirmant ainsi son engagement en faveur de la protection de l’environnement, de l’innovation scientifique et de la collaboration avec les communautés du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Présente dès la création du GREFS, Rio Tinto a agi comme un véritable intégrateur dans ce projet collaboratif qui réunit des chercheurs, des partenaires clés et les communautés locales autour d’une vision commune de développement durable. Le consortium, qui regroupe le Centre d’expertise industrialo-portuaire (CEIP), l’Université Laval et l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), permet d’étudier en profondeur l’écosystème unique du fjord, habitat naturel du béluga, une espèce en voie de disparition au Canada.

 « Fondamentalement, c’est très important pour nous de soutenir la recherche scientifique sur la qualité de la biodiversité dans le fjord du Saguenay, parce que nous sommes présents ici depuis près de 100 ans. Si nous voulons rester encore longtemps, il est essentiel de garantir une cohabitation durable avec tous les utilisateurs du fjord, tout en préservant la qualité de l’écosystème, » fait valoir Catherine Munger,  Ph.D., Conseillère en chef Environnement, qui s’est dite enchantée de constater les avancées scientifiques.

Comprendre et préserver le fjord

Les chercheurs du GREFS ont souligné qu’un des objectifs principaux de leurs recherches est de mieux décrire l’écosystème du fjord du Saguenay.

« C’est en étudiant l’écologie des poissons, de leurs proies et de leurs habitats que nous arrivons à comprendre le fonctionnement de cet écosystème et ainsi apprendre à mieux le gérer. Plusieurs espèces de poissons sont captives du fjord et sont prisées des adeptes de la pêche récréative, en été comme en hiver. Les travaux de recherche permettent d’accroître les connaissances scientifiques afin de favoriser une utilisation durable des ressources aquatiques, en harmonie avec les autres usagers du fjord », explique Pascal Sirois, professeur et chercheur à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Pour Philippe Archambault, professeur et chercheur à l’Université Laval, « la biodiversité des invertébrés benthiques du Saguenay dépasse toutes nos attentes, avec une station affichant plus de 130 espèces dans un quart de mètre carré. Nous avons notamment découvert douze espèces d’éponges sur les parois du fjord, alors qu’une seule avait été signalée auparavant. Tout ceci nous permet d’identifier et de comprendre le rôle de cette forte biodiversité ».

Reconnaissance de l’UNESCO

Le projet Enviro-Actions a été reconnu par l’UNESCO, dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques, soulignant son importance pour la recherche marine. 

« Cette reconnaissance confirme le caractère innovateur et avant-gardiste de ce projet. C’est cette vision commune des collaborateurs et de l’ensemble des partenaires qui contribue à préserver l’écosystème en zones portuaires et industrielles », conclut Julie Carrière, Partenaire de l’INREST et gestionnaire du projet, Julie Carrière.

Les retombées sur projets sont déjà visibles. L’entente agit comme un véritable effet de levier, attirant d’autres chercheurs ainsi que des étudiants de talent.

Les collaborations générées par cette initiative suscitent l’intérêt de la communauté scientifique, comme en témoigne la venue de bateaux de recherche dans le fjord du Saguenay. L’épisode de l’émission Découverte qui y est consacré a d’ailleurs rejoint 700 000 téléspectateurs lors de sa première diffusion.

Un siècle de présence responsable

Chaque année, 125 navires et 5 millions de tonnes de matières premières transitent par les quais de la région pour produire de l’aluminium responsable.

 Les installations portuaires de La Baie sont d’ailleurs certifiées par l’Alliance verte, un programme volontaire reconnu en Amérique du Nord pour ses standards environnementaux dans le transport maritime.