Une recette gagnante pour réduire l’oxydation de surface

Les équipes du Centre de recherche et développement Arvida (CRDA), celles de l’Usine Grande-Baie, de l’Usine Laterrière ainsi que l’équipe Services Techniques se sont ralliées afin de trouver une solution innovante permettant de réduire l’oxydation de surface se produisant lors de la coulée des lingots d’alliage 5000. La modification de la chimie de l’alliage en début de coulée, augmente la probabilité d’obtenir des pièces uniformes, reproductibles dans les différents centres de coulée.

Pour produire de l’aluminium qui répond aux différentes commandes des clients, plusieurs alliages aux propriétés distinctes sont utilisés dans les centres de coulées. Pour la production des lingots d’alliage 5000, un phénomène d’oxydation, se produisant lors du transfert thermique pour refroidir l’aluminium, était responsable de l’hétérogénéité des lingots en raison de l’aluminium noirci.

« Notre défi était d’enlever le phénomène d’oxydation en contrôlant à la source le transfert thermique. Le magnésium contenu dans l’alliage oxydait préférentiellement sur l’aluminium. L’idée était donc de modifier la chimie du métal au départ de la coulée pour contrôler le phénomène d’oxydation et ainsi augmenter la probabilité d’avoir de bonnes pièces reproductibles », explique Olivier Boucher-Pelletier, métallurgiste à l’Usine Laterrière.

Les lingots, dont la longueur varie entre quatre et neuf mètres de long, sont sciés avant d’être envoyés du côté des clients. Ce faisant, la chimie est modifiée exclusivement sur la partie qui sera éventuellement retirée (les pieds de lingot) permettant ainsi d’ajuster le procédé pour ensuite obtenir une homogénéité du produit final.

En éliminant cette variation, les équipes de coulée sont maintenant à même de produire des pièces uniformes, puisqu’il est d’ores et déjà possible de contrôler la « recette » gagnante dès le début de la coulée. Il s’agit là d’une avancée majeure dans la gestion du procédé dont l’alliage était jusqu’alors préparé en amont selon la spécification. La chimie est maintenant modifiée directement en début de coulée rendant possible l’ajustement de l’alliage pour une coulée avec un meilleur taux de réussite.

L’obtention de cette chimie, idéale pour produire des pièces reproductibles, servira autant du côté de l’Usine Laterrière que de celle de Grande-Baie. Comme quoi l’union de toutes les parties impliquées fait la force dans un processus d’amélioration continue.