Lancement de la troisième cohorte Les Astucieuses

Le 1er novembre dernier s’est tenu dans les locaux de l’Université du Québec à Chicoutimi, le lancement de la toute nouvelle cohorte du parcours les Astucieuses, une initiative signée COlab. Innovation sociale et culture numérique. Le parcours, qui vise à valoriser les femmes dans le domaine des sciences afin de les amener à faire émerger une idée d’affaires, est destiné aux étudiantes de niveaux collégial et universitaire, inscrites dans une institution d’enseignement du Saguenay─Lac-Saint-Jean.

Pour cette troisième édition, 23 femmes prendront part à l’expérience au terme duquel, elles pourront développer des compétences relatives au leadership féminin, à l’environnement d’affaires innovant, à l’esprit entrepreneurial, à l’idée de projet, et prototypage et à l’expérimentation. « Les participantes font partie prenante de leur parcours, c’est-à-dire qu’elles mettent la main à la pâte et apprennent dans l’action en participant activement aux diverses activités », souligne Josée Gauthier, directrice générale du COlab.

Tout au long du parcours qui s’échelonne sur 30 semaines, les participantes auront la chance d’assister à une vingtaine de séances, de faire des visites d’entreprises, de recevoir des invitées inspirantes, d’assister à des activités de réseautage, d’être supportées après le parcours pour poursuivre leur projet d’entreprise, de recevoir des formations et bien plus encore.

Présent depuis le tout début du projet, Rio Tinto poursuit sa collaboration avec le centre de recherche et d’innovation COlab  afin de soutenir l’entrepreneuriat au féminin et également d’emboîter le pas au virage numérique. « L’implication de Rio Tinto est significative pour nous, et ce, depuis le jour un. Au tout début, on ne pouvait prédire où allait nous mener le projet, mais nous avions la chance d’avoir un partenaire impliqué financièrement et humainement, ce qui nous a permis de rêver encore plus grand », fait falloir Josée Gauthier.

Des nouveautés

L’une des grandes nouveautés pour cette 3e édition est l’ouverture des inscriptions à tous les programmes de l’université. Dans les années précédentes, l’expérience était réservée aux étudiantes inscrites dans des programmes liés aux STIAM (sciences, technologies, ingénierie, arts numériques et mathématiques). « Nous souhaitons que les participantes travaillent en collectivité, pour entreprendre autrement et qu’elles puissent compter sur un réseau fort. La nouvelle formule permettra assurément un maillage entre les différents domaines d’études pour faire émerger de nouvelles idées innovantes. Le niveau de compétence du groupe sera renforci grâce à ce partage de connaissances », précise Mme Gauthier.

Le parcours sera par ailleurs bonifié grâce à une nouvelle formation suivie par l’équipe du centre. « Deux employés à l’interne on fait une certification en accompagnement de l’entrepreneur au HEC Montréal. Cette formation avancée aura permis d’être témoin d’innovations quant à de nouveaux modèles d’affaires et nous pourrons l’intégrer aux formations à l’intérieur du parcours », ajoute-t-elle.

Un réseau de femmes inspirantes

Au-delà de l’intention première du parcours, tout un monde de possibilités s’offre aux participantes grâce aux liens qu’elles tissent entre elles, mais également dans la communauté d’affaires. « La plupart des femmes proviennent des quatre coins de monde. L’expérience leur permet donc d’accéder à une communauté de femmes, de développer des amitiés et des liens de confiance solides. Elles ont également l’opportunité d’élargir leur réseau et faire la connaissance d’intervenants et de modèles inspirants. De plus, en créant un ancrage régional et un sentiment d’appartenance, certaines ont la volonté de s’établir en région. Ce sont des talents inspirants qui pourront s’impliquer dans le développement économique du Saguenay─Lac-Saint-Jean », raconte la principale intéressée.

Après trois années d’expérimentation, le projet du COlab est bien ancré en région et l’équipe souhaite maintenant le faire voyager à travers le Québec. « On voit que le projet à une valeur et on arrive donc à une innovation sociale. Le projet a été déposé pour sa mise à l’échelle auprès d’une firme qui vise à valoriser les innovations sociales et scientifiques. L’objectif demeure de voire croître le nombre de femme entrepreneures dans le domaine des technologies qui représente au Canada, moins de 5 % », conclut Mme Gauthier.