Un investissement historique pour l’avenir de la centrale Isle-Maligne

Rio Tinto investit 1,7 milliard de dollars pour moderniser sa centrale hydroélectrique Isle-Maligne qui célèbrera, en 2026, 100 ans d’opération dans la région. Il s’agit de l’investissement le plus important réalisé par Rio Tinto dans ses actifs hydroélectriques depuis les années 1950

La fierté était palpable, le 15 mai, dernier, au Saint-Crème d’Alma, ou une imposante délégation de politiciens, de partenaires, de directeurs et d’employés était présente pour assister à une annonce historique.  Rio Tinto investit 1,7 milliard de dollars pour moderniser sa centrale hydroélectrique Isle-Maligne qui célèbrera, en 2026, 100 ans d’opération dans la région. Il s’agit de l’investissement le plus important réalisé par Rio Tinto dans ses actifs hydroélectriques depuis les années 1950.

La modernisation de la centrale est cruciale pour garantir l’avenir de la production d’aluminium à faible empreinte carbone dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, tout en soutenant l’emploi local. Ce projet permettra à Rio Tinto de préserver ses actifs sur le long terme, tout en offrant une alimentation énergétique plus efficace, sécuritaire et fiable à ses installations, telles que les salles de cuves et les centres de coulée, tout en assurant des conditions sécuritaires pour ses employés et la communauté.

Les travaux se dérouleront jusqu’en 2032. À l’apogée de ceux-ci, on estime que plus de 300 personnes seront mobilisés sur le chantier. Chacune des phases permettra de procéder au remplacement de huit groupes turbine-alternateur, à la réhabilitation de leur prise d’eau et au passage hydraulique, à la construction d’une extension et d’un atelier mécanique au nord de la centrale, au remplacement d’équipements électriques et mécaniques, ainsi qu’à certains travaux pour rendre possible l’utilisation d’un évacuateur d’eau en hiver.

Vision durable

Pour l’occasion, Stéphanie Gignac, directrice exécutive des opérations Québec pour Rio Tinto Aluminium, a joué les maitres de cérémonie, accueillant tour à tour successivement les intervenants venus s’adresser à la foule. Cette dernière a souligné que l’’industrie de l’aluminium a contribué de manière significative au développement de la région, grâce à la construction et à la mise en service d’une centrale hydroélectrique et d’une première aluminerie, il y a maintenant 100 ans, permettant à Rio Tinto de développer une expertise unique au monde. « Ce savoir-faire se transmet de génération en génération et fait maintenant partie intégrante de l’ADN des gens de Saint-Jean », a-t-elle exprimé.

Elle a également souligné l’importance de cette annonce :

« Aujourd’hui avec cette annonce ce que nous souhaitons, c’est avoir un impact aussi puissant sur une industrie en pleine transformation, à une époque où les considérations environnementales sont omniprésentes Nous avons l’intention de demeurer un chef de file en matière de qualité de production, de qualité d’emplois et d’engagement envers la communauté. »

Sébastien Ross, directeur exécutif des Opérations Atlantique pour Rio Tinto, a rendu hommage à la vision des prédécesseurs de la région, soulignant leur ingéniosité et leur dévouement.

À travers cet investissement, Rio Tinto réaffirme son engagement à honorer cette vision centenaire et à préparer l’avenir de l’industrie. « Nous avons adopté une vision claire pour les années à venir : nous visons à produire un aluminium que nous seuls pourrons offrir — un aluminium local, traçable, certifié et responsable, qui s’inscrit dans une logique d’économie circulaire. Quand on prend des décisions d’investissement de cette envergure, on pense à long terme, à l’échelle des décennies, » a ajouté M. Ross.

Le Premier ministre François Legault était également présent pour cette annonce. «
Dans toute l’histoire [de la province], Alcan – Rio Tinto est la compagnie qui a le plus investis au Québec. Dans la région, 8 000 emplois sont liés à Rio Tinto, dont 4 000 ici même, à Alma. Et cela, sans même compter les entrepreneurs et les sous-traitants, qui se comptent eux aussi par quelques milliers. […] C’est donc une entreprise majeure. »

Vêtue de sa tenue de travail, Stéphane Larouche, directeur général Énergie Électrique, tenait à représenter 4300 travailleurs, « des chemises bleues et orange », a-t-il dit. Ce qui lui a valu les applaudissements de ses pairs.

Il a livré un témoignage empreint d’émotion et de fierté, saluant au passage le travail des équipes passées et présentes, les partenaires industriels ainsi que la communauté qui soutient le projet.

Cet imposant chantier qui s’étalera sur sept ans sans interruption des opérations, ce qui constitue un défi logistique majeur.

« Je suis fier de travailler dans l’électricité, toujours fier de dire : « Je fais partie de cette histoire. » C’est une pièce maîtresse du développement de la région. Et je suis encore plus fier aujourd’hui de dire : « C’est pour l’avenir. » Les 100 prochaines années seront un autre moment clé dans l’histoire de la région. »

L’investissement de 1.7 milliard de dollars s’ajoute à des projets déjà annoncés d’une valeur totale de 252 millions de dollars canadiens (183 millions de dollars américains) pour la remise à neuf de vannes papillon et des travaux sur deux autres groupes turbine-alternateur à la centrale de l’Isle-Maligne.