Des turbidimètres aux émissaires : un progrès important!

L’installation de turbidimètres aux émissaires est une réussite! Cet accomplissement est un progrès considérable pour le Complexe Jonquière qui s’est ainsi doté d’une technologie permettant la détection des couleurs et empêchant la contamination de la rivière Saguenay avec des eaux rouges.

Le projet pilote s’est amorcé l’an dernier. Plusieurs essais « prototypes » ont initialement été réalisés. La phase d’implantation sur les quatre sites est quant à elle arrivée à son terme au printemps dernier. Technologie simple et efficace, les turbidimètres sont conçus pour effectuer des mesures de la turbidité dans les procédés de fabrication industrielle. Ces analyses en continu fournissent des données qui permettent de contrôler le procédé.

« L’installation de turbidimètres permet entre autres d’enregistrer une foule de données qui permettent d’analyser les causes fondamentales des changements qui s’opèrent dans l’eau. Il sera désormais possible d’établir une corrélation entre les événements et leurs effets sur l’eau », explique Marc-Olivier Nepton, coordonnateur développement Centre opérationnel Vaudreuil.

« Des analyses se faisaient déjà quotidiennement et permettaient de contrôler de 80 à 90 % des éléments. La lecture de PH fournit un indicateur pour pratiquement toutes les composantes de l’eau, mais ne capte pas la présence de bauxite, ce qui nous rendait vulnérables au risque de contamination. Comme il n’y avait aucune technologie en place pour la détecter, il fallait s’en remettre à la vigilance des travailleurs qui, dans certaines conditions, en soirée par exemple, pouvaient difficilement percevoir un changement de couleur dans l’eau », mentionne François Thériault, chef de services techniques, Vaudreuil.

L’eau est un milieu vivant qui évolue sans cesse et parfois très rapidement. Une multitude de facteurs ont une incidence sur sa turbidité, c’est-à-dire la teneur des matières en suspension qui absorbent, diffusent ou réfléchissent la lumière du soleil, ce qui trouble l’eau et en modifie la couleur. La turbidité est en fait le contraire de la limpidité. Elle constitue un facteur écologique important.

Activement engagée à minimiser l’impact environnemental de ses opérations, Rio Tinto se dote de moyens pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en ce sens. « Nous sommes de plus en plus sensibles à tout ce qui touche l’environnement et à la couleur de nos effluents. Nous avons un grand souci de conformité et ça se traduit aussi dans la rigueur de nos procédures. L’installation des turbidimètres est un outil supplémentaire pour contrôler 100 % des événements, s’assurer d’avoir des effluents conformes et que nos procédés soient propres », conclut Nicolas-Alexandre Bouchard, conseiller principal services techniques.

L’implantation des turbidimètres a nécessité l’implication de plusieurs personnes, notamment l’équipe d’amélioration continue des affaires composée de Charles Tremblay, ingénieur de procédés, Pascal Boivin, technicien électrique et Denis Lavoie, technicien de procédés.