Quand les arrêts d’urgence deviennent chose du passé

Sur la photo, on retrouve l’équipe d’entretien derrière le projet de fiabilisation des garnitures d’autoclave : Jean-Philippe Jomphe, Simon Harvey , Dany Kirouack, Alexandre Martel, David Poirier, Patrice Grégoire, Yannick Bilodeau, Marc-Olivier Nadeau et Mario Boily.

À l’Usine Vaudreuil, les autoclaves font partie du procédé Bayer utilisé pour la séparation de l’alumine de la bauxite. Jusqu’à tout récemment, les garnitures d’autoclave nécessitaient des entretiens récurrents très coûteux, mais l’appropriation de l’entretien par les équipes de Gestion des actifs Opération Québec est venue changer la donne.

En janvier 2019, l’équipe d’entretien s’est rassemblée pour trouver une solution. « Nous avons sollicité les fournisseurs pour obtenir de la formation théorique et pratique dans le but de mettre à jour nos connaissances de l’équipement. Cette démarche nous a permis de standardiser l’opération et de revoir les calendriers d’entretien », explique Yannick Bilodeau, technicien mécanique, Hydrate Ouest.

En tenant compte uniquement des coûts du matériel, cette initiative a permis des gains de 85 000 $ en garnitures d’autoclave. À cela il faut ajouter les avantages liés à l’augmentation de la disponibilité des équipements pour l’opération qui s’élève à 85 000 $ par an. Cela représente donc une économie annuelle récurrente de 170 000 $. « Avant ces modifications de nos façons de faire, il fallait en remplacer jusqu’à trois par semaine, ce qui nécessitait souvent du temps et des employés supplémentaires pour réaliser la tâche », explique Mario Boily, planificateur d’entretien, Gestion des actifs.

D’ailleurs, les arrêts d’urgence sont devenus chose du passé pour l’équipe d’entretien de ce secteur. La mise en place des bonnes pratiques a permis de réduire les interventions d’environ 900 heures-homme par an. « Malgré l’augmentation de la demande de production, nous sommes en mesure de déterminer quand nous arrêtons un autoclave. C’est une grande progression et surtout une économie de temps », ajoute Gilles Fradette, surveillant principal, Hydrate ouest.

La meilleure amélioration de tout ce processus est assurément liée à la qualité de vie et la sécurité des travailleurs. C’est ce qu’a soulevé le mécanicien industriel Simon Harvey : « Le travail sur les autoclaves représente de longues heures de travail très difficiles physiquement. La prise de contrôle de ce secteur de l’entretien nous permet de faire des tâches à valeur ajoutée pour l’usine et surtout, de mieux dépenser notre énergie ».

Avec leur rigueur et leur suivi assidu des nouvelles procédures, les employés ont été en mesure d’améliorer le processus en entier. Un exemple de plus qui démontre qu’une prise en charge adéquate et qu’un temps d’arrêt pour revoir les façons de travailler peuvent faire toute la différence dans le mieux-être d’une équipe, ainsi que dans sa performance.