Environnement et valorisation des sous-produits : une collaboration fructueuse

Le partenariat entre le Centre de transformation et de valorisation de bioproduits (CTVB) et Rio Tinto permet l’avancement de plusieurs projets. Une collaboration qui s’avère bénéfique autant pour le CTVB, le Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage de l’Université du Québec à Chicoutimi (CEE-UQAC) et le Centre de recherche et de développement Arvida (CRDA)

Implanté en 2019, le CTVB, un centre de transfert technologique situé sur le campus de l’UQAC, a pour mission de développer des produits et de caractériser des extraits à base de végétaux pour des applications destinées à des secteurs d’activités variés comme le pharmaceutique, le cosméceutique et même l’alimentaire.

En ce qui concerne le CRDA, la collaboration du CTVB se situe davantage au niveau de projets ayant une portée environnementale ou encore, dans le secteur de l’agroalimentaire, une avenue de plus en plus considérée pour la valorisation des sous-produits.

« Le CTVB détient de l’expertise, de l’équipement et des infrastructures qui viennent compléter ou bonifier notre travail du côté du CRDA. Il nous permet d’avancer certains types de projets ciblés au niveau de la valorisation », exprime Marie-Louise Bouchard, cheffe de service opérationnel pour le CRDA.

 « Nous avons identifié quelques projets plus matures sur lesquels nous travaillons ensemble, notamment un projet qui vise à contrôler la légionella dans les tours de refroidissement et à trouver un traitement alternatif, non-toxique, au niveau de nos effluents », précise Jonathan Bernier, conseiller principal environnement et changement climatique.

Un projet de valorisation au niveau agroenvironnemental est également en développement. « Nous tentons de déterminer si certains de nos sous-produits pourraient avoir des applications agronomiques pour aider la croissance de certaines cultures ou le contrôle de certaines maladies. Le CTVB nous aide au niveau analytique, mais aussi pour ce qui relève de la microbiologie environnementale », précise-t-il.

Un projet éventuel sur le traitement écologique des eaux en utilisant des dérivés de la forêt boréale est aussi dans les plans. Pour ce faire, un procédé technologique qui permet d’extraire des principes actifs des végétaux, développé par Biolie, une société industrielle française spécialisée dans l’extraction enzymatique, sera utilisé.

 « Ce type de partenariat est bénéfique autant pour Rio Tinto que pour les partenaires. Nous n’avons pas toutes les expertises ni toutes les infrastructures pour faire avancer certains projets. Des collaborations comme celle-ci, c’est vraiment un élément que nous cherchons à développer. C’est aussi une occasion de former la relève puisque des étudiants sont impliqués. Ce sont des potentiels d’avenir pour le recrutement », fait valoir Mme Bouchard.

Deux professionnelles de recherche sont sur place, au CTVB, dont Marie-Christine Simard, scientifique de recherche spécialisée en traitement des eaux, ainsi que Julie-Élize Guérin, scientifique de recherche dans l’équipe Bauxite Aluminium.

« Le fait que nos scientifiques travaillent en grande collaboration avec le CTVB a un bénéfice incroyable sur l’avancement des projets. Ils travaillent en tandem avec les professeurs du CTVB », souligne Marie-Louise Bouchard.

La collaboration entre le CRDA et le CTVB est porteuse pour l’avenir. « Nous avons dressé une liste de projets que nous pourrons adresser avec le temps et qui répondent à nos besoins mutuels, conclut M. Bernier.

À propos du CEE-UQAC : 

Le Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage de l’Université du Québec (CEE-UQAC) est en opération depuis 25 ans et le CTVB représente le quatrième centre de transfert technologique et de connaissances développé par le CEE-UQAC.

Comme le mentionne M. Louis Dussault, professeur associé et directeur général de l’OBNL « Les exemples de projets collaboratifs mentionnés dans cet article démontrent le bien-fondé de cette nouvelle infrastructure industrielle structurante. Les technologies disponibles au CTVB et l’équipe de chercheurs expérimentés amènent un appui et une crédibilité, aux entreprises régionales engagées, dans la recherche de solutions innovantes et le développement de bioproduits naturels. »