Le Grand défi Pierre Lavoie : l’expérience d’une vie

Malgré la pluie qui tombait lors de l’édition 2022 du Grand défi Pierre Lavoie, les cyclistes des six équipes Rio Tinto avaient le cœur léger. Le 9 juin, tous pédalaient à l’unisson dans un objectif commun : celui de soutenir la recherche médicale sur les maladies orphelines et de financer des projets visant l’adoption de saines habitudes de vie auprès des jeunes. Une expérience mémorable! Nous avons recueilli les témoignages de trois employés de chacune des équipes représentant officiellement les installations du Saguenay—Lac-Saint-Jean, quelques jours après l’événement.

Hélène Boivin (Usine Alma), en était à sa première participation à l’événement. « Le souvenir que je garderai en tête, ce sont les étapes que nous avons parcourues sous la pluie, de soir, avec nos lumières sur le front. C’est difficile de décrire ce qu’on ressent. C’est très particulier », raconte le membre de l’équipe Les cuisses d’alu. Ses collègues abondent dans le même sens et renchérissent : « Tout le monde est là dans la bonne humeur. Il n’y a pas de compétition », ajoutent la capitaine de l’équipe Les nerfs d’alu, Julie Angers (Usine Vaudreuil, IPSF) et le capitaine de l’équipe Les mollets d’alu, Antoine Bergeron (P155).

Même si la météo était tout sauf clémente par moment, les cyclistes disent n’avoir eu aucune appréhension. « Nous étions prêts pour ça. Nous avions fait des épreuves sous la pluie et avions testé nos vêtements », mentionne Julie. Emballée par son expérience, cette dernière s’est empressée de proposer ses services comme bénévole pour la prochaine édition.

On dirait que c’est un monde parallèle où pendant quatre jours, la COVID n’existe pas. Les gens sont heureux. Il y a un esprit de fête, de collégialité, de camaraderie qu’on ne voit pas souvent dans la vie de tous les jours », exprime-t-elle.

Plus qu’un marathon cycliste spectaculaire au cours duquel plus de 1000 participants doivent pédaler à relais sur un parcours s’étalant du Saguenay–Lac-Saint-Jean jusqu’à Montréal, le Grand défi Pierre Lavoie est d’abord et avant tout une aventure humaine. Pour les trois cyclistes, ce rassemblement a été l’occasion de tisser des liens dans un contexte favorable, loin du stress et de la performance.

« On est tous là dans un but commun. On se sent relaxe et joyeux. On profite de l’instant présent et on fait de belles rencontres […] », raconte Antoine.

Les participants soulignent l’organisation exemplaire du Grand défi Pierre Lavoie. « La logistique est rodée au quart de tour », fait valoir Hélène. « Les gens qui sont là veulent que ça fonctionne et sont mobilisés. Ils savent quoi faire et à quel moment le faire. Il suffit de se laisser porter par l’organisation. On se sent en confiance », précise Antoine.

Au lendemain de cette expérience hors du commun, seule la fatigue s’est fait ressentir, mais de retour auprès des leurs, le manque de sommeil a rapidement fait place aux nombreuses anecdotes. « Dans mon cas, j’étais euphorique. J’avais la tête pleine de souvenirs. J’ai oublié que j’avais les jambes en compote et j’avais hâte de raconter la run de nuit et les anecdotes du VR, dire ce qu’on a mangé (parce qu’on a mangé pour deux!)», décrit Antoine.

Derrière le défi : l’entraide

Tous sont unanimes, cet exploit à la fois sportif et humain qu’est le Grand défi Pierre Lavoie a été marqué par l’entraide. À maintes occasions, les trois cyclistes ont pu constater que le « nous » l’emportait sur le « je ».

Tout le monde fait son petit bout de chemin pour que ça aille bien. On prend soin de nos coéquipiers. Ça peut être un geste aussi simple que d’aller chercher les lunchs pour les autres. C’est un travail d’équipe », confie Julie.

À ce propos, les participants mettent en lumière le rôle qu’ont joué certains cyclistes expérimentés (des vétérans, disent-ils) qui ont agi comme encadreurs d’équipes. D’un altruisme remarquable, ces derniers ont été présents pour supporter les participants et les encourager.

« Ils étaient là pour aider ceux qui n’avaient plus de force pour pédaler ou qui étaient blessés. Ils nous disaient : « Tu vas finir, tu vas rentrer au Stade! », se rappellent Julie et Antoine.

L’entrée au Stade est un moment qui restera gravé dans leur mémoire. « C’est un mélange d’émotions. On a la gorge nouée, les larmes aux yeux. On se prépare six mois à l’avance et c’est le Grand défi qui est notre récompense. On est fiers de ce qu’on a accompli », lance Hélène.

« On sent qu’on a aidé une cause plus grande que nous, qu’on a fait une différence et qu’on a nous-mêmes évolué à travers cette expérience-là. C’est très fort comme sentiment », renchéri Julie.

Sans hésitation, Hélène, Antoine et Julie affirment qu’ils tenteraient à nouveau de relever le défi s’ils en avaient l’occasion. D’ailleurs, tous les trois décrivent le Grand défi Pierre Lavoie comme l’expérience d’une vie et invitent tous ceux qui souhaiteraient y participer à oser le faire.

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