La valorisation de l’anhydrite porte ses fruits

La région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, réputée pour être une grande productrice d’aluminium, est également renommée pour sa richesse en une autre ressource emblématique: le bleuet sauvage. L’initiative visant à valoriser l’anhydrite dans les champs de bleuets réunit ces deux univers dans une seule et même équation.  

Le 22 novembre, les employé(e)s et les partenaires de la communauté se sont rassemblés au cœur de la salle mécanique de l’Usine de Fluorure du Complexe Jonquière pour le dévoilement et la distribution des tout premiers pots de confiture aux bleuets récoltés, un symbole choisi pour unir ces deux sources de fierté régionale. 

Pour Rio Tinto, cette rencontre conviviale revêt une grande importance, car elle marque la réalisation d’un projet porteur d’une grande fierté. Dès le début, l’initiative de valorisation de l’anhydrite s’est inscrite dans une vision d’économie circulaire. La collaboration entre Rio Tinto, le Club Conseil Bleuet et la Coopérative d’Albanel a pris forme en 2021. 

De l’usine au champ de bleuet 

L’anhydrite utilisée dans une partie des champs de bleuets provient de l’Usine de Fluorure du Complexe Jonquière, où une production annuelle de 80 000 tonnes est réalisée, puis revalorisée. 

Déjà présente depuis de nombreuses années sur le marché agricole, Rio Tinto avait exprimé sa volonté de s’associer aux acteurs régionaux pour soutenir l’utilisation de l’anhydrite dans la culture des bleuets. 

« Nous voulions utiliser les ressources de notre milieu, dans notre milieu. Les partenaires ont fait preuve de courage et de curiosité en embarquant dans cette grande idée qui sort de l’ordinaire. Produire de l’aluminium responsable s’inscrit dans nos stratégies et la valorisation de nos sous-produits, dont l’anhydrite représente 20 %, nous permet de nous distinguer sur le marché », fait valoir Stéphane Poirier, directeur de la valorisation et commercialisation des sous-produits aluminium chez Rio Tinto. 

Stéphane Boudreault, chef de service de l’Usine de Fluorure, exprime son enthousiasme face à l’ouverture de nouvelles opportunités pour l’anhydrite. Il souligne que les employé(e)s sont au cœur de la réalisation de ce projet, car c’est grâce à leur travail d’équipe que le développement du secteur agricole et la génération d’une économie circulaire sont possibles. Il se réjouit de cette perspective positive.  

« Je suis très fière de la réalisation de ce projet qui démontre ce que la curiosité nous permet d’accomplir. La collaboration avec les partenaires régionaux constitue un important levier qui nous permet de nous projeter dans le futur », mentionne Stéphanie Gignac, directrice des opérations. 

Pour le Club Conseil Bleuet, le projet de valorisation de l’anhydrite a été à la fois une expérience scientifique et humaine enrichissante. Charles Bouchard, biologiste responsable de projets, et Anne Schmitt B. Sc. biologiste professionnelle de recherche pour le Groupe Conseil Bleuet, ont exprimé leur satisfaction face à ce beau défi scientifique. Ils ont souligné leur plaisir de collaborer avec les personnes de Rio Tinto et ont été impressionnés par l’ampleur des installations, ainsi que par la possibilité de côtoyer tous les employé(e)s qui sont également impliqués dans le projet. 

 

Récolte des bleuets fertilisés avec l’anhydrite de Rio Tinto (août 2022) 

Du champ de bleuet au pot de confiture 

Les bleuets récoltés lors de l’été dernier ont été transformés par Délices du Lac-Saint-Jean, qui a préparé pas moins de 4 000 pots de confiture destinés aux employé(e)s de Rio Tinto. Ce processus a représenté un défi pour l’entreprise d’Albanel, compte tenu de la quantité importante à produire. 

« Pour nous, c’est très gratifiant de contribuer à cette initiative qui a un impact pour les producteurs de bleuets et qui permet de valoriser l’industrie agroalimentaire », ajoute Émilie Gauthier, des Délices du Lac-Saint-Jean. 

Plusieurs dizaines d’employé(e)s de l’Usine de Fluorure ont eu l’opportunité de constater les retombées concrètes de leur travail quotidien. Philippe Lapierre et Étienne Gagnon, mécaniciens, soulignent l’intérêt de voir comment leur sous-produit est utilisé et de savoir qu’il a un impact local. 

Les prochaines années laissent entrevoir un avenir prometteur pour l’utilisation de l’anhydrite dans les champs de bleuets. 

Lors de l’activité avec les employé(e)s, Pierre-Luc Côté, technicien de procédé à l’Usine de Fluorure a procédé à l’inauguration du premier pot de confiture en compagnie d’Émilie Gaudreault, productrice de bleuets et propriétaire de Délices du Lac-St-Jean.  

Du Saguenay Lac-Saint-Jean jusqu’à l’international  

Depuis l’inauguration du premier pot de confiture avec les employé(e)s, l’initiative de valorisation de l’anhydrite dans les champs de bleuets a rayonné bien au-delà des frontières de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.  

Les pots de confiture ont été remis à plusieurs ministres fédéraux canadiens au parlement à Ottawa. De plus, 23 auditeurs en santé, sécurité et environnement des Opérations Québec, venant de divers pays tels que le Canada, les États-Unis, la France, l’Islande et l’Australie, ont également pu apprécier cette confiture unique.  

La chaîne s’est également étendue aux membres du personnel des usines d’aluminium sœurs de Rio Tinto SLSJ, à Kitimat, en Colombie-Britannique, et à ISAL en Islande. Des membres du groupe Bauxite & Aluminium de Singapour et des collègues de Rio Tinto en Australie ont également pu recevoir ces pots de confiture. Cela témoigne de la reconnaissance et de l’importance accordée à cette initiative.  

Cette collaboration entre les acteurs locaux, dont Rio Tinto SLSJ, le Club Conseil Bleuet et la Coopérative d’Albanel, met en évidence l’importance de l’innovation et de la coopération dans le développement durable et l’économie circulaire. Grâce à cette initiative et à l’engagement des employés(e)s qui ont contribué à ce projet, Rio Tinto SLSJ peut inspirer d’autres régions et pays à explorer de nouvelles voies de valorisation des ressources.