Réduction des effets d’anodes : un record depuis 10 ans!

Charles Brassard, ingénieur de procédé, Marc-Andre Gaudreault, technicien de procédé, Pierre-Albert Beaudet, surveillant de procédé, Marc Fortin, opérateur dédié,
Steeve Girard, opérateur dédié et Michel Emond, superviseur électrolyse.

Le travail soutenu des employés du Centre d’électrolyse de l’Usine Alma ainsi que leur volonté constante de s’améliorer auront permis, au cours de la dernière année, de réduire la fréquence des effets d’anodes de 36 %, un record inégalé depuis les dix dernières années! En termes d’impact environnemental, cette amélioration marquée représente l’équivalent de 7 000 voitures en moins sur la route et une baisse de 30 000 tonnes de CO2.

D’un point de vue technique, les effets d’anodes représentent des événements indésirables qui se produisent sur les cuves lorsque celles-ci ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène. Cela entraîne ainsi des émissions dans l’atmosphère. Notre ultime levier pour minimiser notre impact environnemental est donc d’agir directement sur les cuves en prenant en charge les effets d’anodes », explique Patrice Desrosiers, conseiller principal.

Cette prise en charge quotidienne exige ardeur et détermination puisque les modifications apportées sur le procédé peuvent entraîner des contraintes techniques, notamment l’instabilité des cuves. « Au départ, l’initiative était de remettre en question le statu quo, et ce, malgré l’augmentation de l’intensité du courant électrique et la performance grandissante des cuves. La question qui a guidé nos actions était : est-ce qu’on peut faire mieux sans dégrader le procédé? Pour y arriver, plusieurs personnes ont été mises à contribution, autant le volet technique qu’opération. Nous avons attaqué la problématique sur de nombreux plans et le travail continue encore à ce jour puisque nous souhaitons poursuivre ces améliorations », déclare Pierre-Albert Beaudet, surveillant de procédé.

En ce sens, plusieurs facteurs contributifs ont permis d’atteindre un tel résultat. Des essais structurés en usine sur cinq cuves en développement ont été réalisés en collaboration avec le CRDA afin de revoir les paramètres et les algorithmes entraînant ainsi un gain considérable sur l’amélioration des effets d’anodes. Un travail de chaque instant est également effectué par les employés dédiés qui agissent directement sur les cuves en proactivité.

Nous effectuons deux suivis quotidiens pour nous assurer de respecter les exigences ainsi que notre planification. Les interventions sur le plancher sont rapides et efficaces et on ne lésine pas sur le terrain. Les employés reçoivent d’ailleurs, grâce au Centre opérationnel aluminium (COA), les informations concernant l’état des cuves en direct, et ce, sous forme de message texte », ajoute Ghislain Roy, surveillant principal à l’électrolyse.

Ainsi, deux ingrédients précieux contribuent à ce succès d’équipe : les informations en direct et le travail consciencieux des opérateurs. Les équipes ont réussi à réduire par trois les cuves subissant les effets d’anodes répétitifs, passant de 150 à 50 cuves par mois. « Ce gain nous permet d’éviter de travailler inutilement, car en agissant de façon proactive, nous sommes à même de régler le problème. Si on n’intervient pas immédiatement, il devient difficile de renverser la vapeur et nous devons effectuer plus de manipulations, ce qui entraîne plus d’expositions pour les employés », témoigne Michel Émond, superviseur électrolyse.

Au final, tous les petits changements que nous apportons ont des impacts significatifs et comme employé, c’est une belle fierté de voir que nos collègues ont la situation à cœur et que l’usine se mobilise pour mettre en place des solutions à long terme », termine Charles Brassard, ingénieur de procédé.