Un projet innovant de gestion des résidus au Complexe Jonquière

Depuis le printemps dernier, le Complexe Jonquière connaît d’excellentes performances en matière de gestion des résidus. Ce secteur, soit le Service opérationnel électrolyse, communément appelé SOPE, est passé de 30 à 40 % de conformité dans ses bennes à 85 % à 100 %. Une tendance qui se maintient depuis avril 2023.

Michel Dubé, chef de service SOPE et parrain de la gestion des résidus au secteur Arvida, a cru au projet dès le départ. Il l’a endossé pour en faire une ceinture noire. De leur côté, Marie-Claude Savard, conseillère en amélioration, a mené l’initiative et Dave Néron, superviseur SOPE, s’est chargé de son implantation.

Pour l’année 2024, Fay De La Durantaye, Coordonnatrice Valorisation des Sous-Produits, a comme mandat de veiller à l’implantation du projet d’amélioration de conformité des bennes pour l’ensemble des installations de la région.

Amorcer le travail dans le secteur SOPE du Complexe Jonquière était un défi de taille. « Nous nous sommes dit que si ça fonctionnait à cet endroit, en raison de la quantité de matières générées, cela  fonctionnerait partout, » explique-t-elle.

Une nouvelle culture

Quatre causes fondamentales ont été identifiées pour expliquer les lacunes en ce qui a trait à la conformité des bennes, à commencer par l’absence de formation obligatoire. En réponse à cette problématique, une formation sous forme de jeu vidéo a été développée, puis fera partie   de l’information transmise aux nouveaux employés à partir du début 2024. La nouvelle porte-parole, un personnage appelé Valorie, permet de rendre concrets les gestes qui favorisent la valorisation.

 « Nous voulions rendre les matières valorisables intéressantes. Tous ceux qui entreront dans nos usines de la région devront suivre une formation obligatoire qui dure une quinzaine de minutes et qui propose l’apprentissage par erreur. La personne doit classer les objets dans les bonnes bennes. On y explique également l’importance de bien gérer les résidus de procédé et de surtout ne pas mélanger », fait valoir Fay De La Durantaye.

L’affichage dans les usines étant inadéquat, de nouveaux modèles de panneaux ont été conçus avec des icônes permettant d’identifier clairement le contenu à disposer dans les bennes. Une adresse générale pour toutes les questions de valorisation y est apposée, de même qu’un code QR relié à un site web où l’on retrouve les informations complémentaires. Par exemple, qu’est-ce qu’on fait avec cette matière, où elle va, les personnes-contacts, les matières acceptées ou non dans cette benne.

La structure des bennes a elle aussi été revue en s’inspirant des écocentres et des villes. Deux types de centres de tri seront élaborés, soit une zone de mini centre de tri par secteur générateur et une seconde zone de centre de tri primaire en usine.

La direction s’étant engagée à faire de la conformité des bennes une priorité, celles-ci feront l’objet d’un contrôle exercé par une personne-ressource. Les chefs de services et de superviseurs seront impliqués dans le suivi.

« Nous voulons devenir les leaders en gestion des résidus pour réduire notre empreinte environnementale. Tout comme la santé-sécurité, ceci doit devenir une priorité, c’est un but que nous sommes capables d’atteindre », indique-t-elle.

Quelques mois après la mise en place de ces changements, l’impact en termes de valorisation est notable.  Le tonnage pour l’enfouissement des matières dangereuses a été considérablement réduit, passant de 52 tonnes à 35 tonnes par mois, soit 128 tonnes de moins depuis le début de l’année.

« Les changements sont très concrets. Les gens le demandent et veulent atteindre de meilleures performances. C’est un bon coup pour le Complexe Jonquière et un projet porteur pour toutes les usines de la région! », conclut Fay De La Durantaye.